De la Pratique Spirituelle à la Facilitation Relationnelle
Je m'appelle Grégory Bonnet, et pendant 15 ans, j'ai pratiqué des disciplines comme le Kung Fu, Qigong, le Tai Chi, la méditation, des enseignements issus des traditions de Chine, d'Inde et du Japon. Ces pratiques m'ont transformé profondément, m'ont permis de me reconnecter à moi-même, d'apaiser mon mental et de m'aligner avec mon essence. Mais il y avait un problème : je n'arrivais pas à transmettre toute la richesse de ce que j'avais reçu.
Je donnais des cours de Qigong, et bien que je pratiquais sans relâche, quelque chose bloquait dans ma capacité à partager ces enseignements avec d'autres. Ces pratiques, aussi profondes et puissantes soient-elles, restaient figées dans des étiquettes, dans des cadres qui ne correspondaient pas à l'essence de ce que je vivais. Et plus j’essayais d’enseigner, plus je ressentais ce fossé entre ce que je vivais personnellement et ce que je parvenais à transmettre.
Je pratiquais pour moi-même, et ça m’a énormément aidé. Mais un jour, tout s'est éclairé. J'ai réalisé que je ne faisais pas cela pour être en meilleure santé, pour être plus fort ou pour pouvoir battre les autres dans un contexte martial. Ce que je cherchais, c'était la relation. Je cherchais à m’accomplir à travers la relation. Toutes ces pratiques, je les faisais pour être capable d’entrer en relation avec l’autre, pour faciliter des espaces d’expression et de transformation pour les autres.
Mais le blocage était là : il y avait comme deux mondes séparés. Le monde des pratiques spirituelles que je cultivais, et ma vie quotidienne, avec toutes ses difficultés relationnelles. Je n'arrivais pas à enseigner aux autres ce que j'avais vécu de manière authentique. Tout restait enfermé dans des pratiques techniques, dans des formes sans vie.
C’est en réfléchissant à la signification de SAHITA, le nom du lieu où je donnais mes cours de Qigong, que j’ai eu une révélation. SAHITA, en sanskrit, signifie "unis par la relation". Ce jour-là, j'ai compris que ce n’était pas juste un nom pour un lieu. C’était une pratique, une philosophie, qui s’étendait bien au-delà des murs du dojo.
J’ai réalisé que des millions de personnes, chaque jour, facilitaient des espaces pour les autres, que ce soit en tant que coachs, enseignants, parents, ou simplement en aidant un ami. Mais souvent, ils ne sont pas conscients de cette capacité innée de faciliter la transformation des autres. Et c’est là que j’ai eu envie de partager cette révélation avec le monde.
Aujourd’hui, SAHITA représente cette vision que j’ai découvert à travers mon propre parcours : nous sommes tous des facilitateurs, et cette pratique ne se limite pas à un dojo, une salle de cours ou un cabinet de consultation. Elle se vit dans la relation, au cœur de notre quotidien, et c’est cette essence que je veux transmettre, en dehors de tout cadre rigide ou étiquette.